jeudi 27 janvier 2011

The Big Bang Theory - Saison 3

Oui, je suis un peu à la bourre. Je vais quand même parler de Big Bang Theory qui, après une saison 2 un peu redondante, parvient brillamment à se renouveler. BAZINGAAAA !




Pour ceux qui ne connaissent pas la série, disons pour résumer qu'il s'agit du quotidien frénétique de 4 geeks nerds et de leur rapport au monde terrestre (personnifié par la candide Penny) : Howard, Koothrapali, Leonard & Sheldon. Le monde terrestre est leur palier d'en face.


Qu'apprend-on dans cette nouvelle saison ? Pas grand chose. Sheldon est toujours aussi hallucinant, Howard & Koot toujours aussi désopilants, et Leonard toujours aussi peu charismatique. Penny, toujours aussi peggyesque. Et pourtant, une flopée de gags, de retournements de situation assez savoureux. Le tour de force de cette saison 3 est l'introduction de nouveaux personnages : Stephanie, Penny's friend qui en pince pour l'un des quatre, la relation tumultuo-fracassante entre Penny et Leonard, et les mères qui s'en mêlent (à croire que par la présence fantôme de la mère de Sheldon, les scénaristes sont toujours à la recherche de l'actrice parfaite... Sarah Palin ?). Ce "plus" du casting, permet aux personnages d'évoluer dans des situations plus complexes, moins plan-plan, et surtout, d'évoluer psychologiquement. Même si leur ADN reste le même.


Le couple Penny - Leonard est, bien que prévisible, assez bien vu : Leonard est peut-être le moins barré des quatre, et Penny n'est pas si normale que ça (cf son rapprochement avec Sheldon). Sauf que, dans une relation, on n'est jamais autant soi-même : Leonard tiraillé entre son amour pour the girl et ses teupos, Penny toujours attirée par les bad boys so boring. Mais cette relation a surtout le mérite de mettre en lumière la personnalité de Sheldon : entre l'intrusion de Penny dans sa vie et dans celle de son best, il ne sait plus vraiment où donner la tête. Quand celui-ci initie Penny à la physique, les dialogues sont savoureux. C'est lorsque les personnages sortent de leur bulle qu'ils deviennent le plus intéressants : Penny apprentie physicienne, donc, et Sheldon qui, face à l'épreuve du discours devant une audience, redevient désespérément humain, et drôle, comme à l'accoutumée.


Limace à double face
Sheldon Cooper. What a character, quand même. Incroyable dans son jeu, à la joute verbale jouissive, il est, de loin, le pilier de la série. Attention malgré tout à ne pas tout miser sur lui et à bien développer les autres figures. Il apparaît dans la quasi totalité des scènes (grosse évolution par rapport à la saison une), et même lorsqu'il n'est pas directement concerné par l'action (les clash Penny-Leonard, l'amitié Koothrapali-Howard), il est là, et donne son avis. Une omnipotence savoureuse pour le spectateur, mais possiblement lassante à la longue. Il a tout pour être un grand personnage : un physique atypique, une voix inimitable (regarder la série en VF est un crime contre l'univers physique et quantique), des expressions récurrentes ("Bazinga", "toc-toc-toc Penny"...), des tocs identifiables, et surtout, un jeu d'acteur hors du commun (joue-t-il vraiment, d'ailleurs). Grand bravo à Jim Parsons, donc. 


A ce titre, il est intéressant de noter que ce personnage, à l'instar de Barney Stinson dans How I Met Your Mother, a des relations hypra-complexes avec la gent non masculine, alors que les deux acteurs sont gays dans la vie (vous pouvez reposer votre numéro Closer spécial "psycho"). Et pourtant, aucun personnage ouvertement gay dans l'une ou l'autre des séries. 


Possibles évolutions pour les saisons à venir
N'ayant pas vu la saison 4, dressons ici quelques perspectives d'évolution pour une série à suivre de très près : 
- Sheldon en couple :  mouais. Improbable. Fausse bonne idée. A moins que ça permette de révéler une autre facette de sa personnalité. 
- Koothrapali & Howard gays : pour le coup, ce serait assez drôle. Koot ne serait plus aphone, et Howard surprendrait, ce qui ne serait pas de refus.
- Penny devient une authentique nerd : à voir, mais pas top pour l'identification au personnage (qui fonctionne à merveille).
- Mothers & fathers : intéressant de noter que, mise à part la mère de Leonard, les autres mères ne sont pas physiquement identifiées dans la série. Quant aux pères, très peu de références, absents. 


Saison 3 très réussie, mais attention aux facilités scénaristiques qui pointent (déjà) le bout de leur nez. Le syndrôme HYMYM n'est pas loin.


8/10



mardi 25 janvier 2011

Une bête à chair frêche

Le réalisateur Yves Jeuland a filmé feu Georges Frêche lors de sa campagne pour les régionales, entre janvier et mars 2010. Il en ressort un portait sans détour, mais qui vaut incontestablement le détour. 



Rarement une scène d’ouverture sans parole n’aura donné le ton d’un film de manière aussi parlante.  Georges Frêche, silencieux et claudiquant, apparaît  serein mais assez mal en point, quittant son domicile pour prendre place à bord de sa voiture de fonction. La canne à la main. Celle qui lui permet de marcher malgré sa jambe souffrante. Celle qui le mènera jusqu’à sa victoire écrasante aux régionales 2010. 
Depuis 2004 et sa première investiture à la tête du Conseil régional du Languedoc Roussillon, Georges Frêche a fait son chemin. De son action politique plébiscitée par les septentrionaux à ses « dérapages » verbaux qui lui valurent l’ire des dirigeants socialistes de Solférino – et d’une partie des citoyens, et les polémiques qui ont suivi, Le président n’éclipse rien. Ni faussement provocateur, ni vraiment laudatif, ce portrait éclaire de manière brillante la personnalité au final peu connue de ce Tarnais d’origine. Les polémiques qui collent à la peau étiquetée de Georges Frêche sont remises sur le devant de la scène : les harkis, les Blacks en équipe de France, la tronche pas très catholique de Laurent Fabius, rien n’y échappe. Mais là n’est pas l’originalité de ce qui aurait pu constituer un énième portrait à rebrousse-poil d’homme politique. Sans brosser son sujet dans le sens du poil, Yves Jeuland parvient à mettre Georges Frêche à nu. A la rend monstrueusement humain. Le défi était de taille
Connu pour ne pas avoir la langue dans sa poche, Le Président réussit à rendre Frêche digne d’intérêt, surtout lorsque ce dernier se tait. Sans surprise, on le voit cracher son venin sur Arnaud Montebourg (« ce gros con »), Hélène Mandroux (« Non mais tu as vu sa gueule ? ») ou encore Martine Aubry. Le bulldozer Frêche casse la baraque et dépasse les clivages, parvenant à séduire un Jean-Pierre Elkabach béat et à conquérir une électrice de droite.
 Mais c’est aux moments où Yves Jeuland filme son sujet tut que Le Président se révèle vraiment et atteint des sommets. Lorsque Frêche apparaît en robe de nuit avalant un yaourt nature entouré de son staff qui parle politique, ou encore quand il déjeune seul à la table de sa cuisine, il tombe le masque, sans faux semblant. Les silences, les doutes, les colères intérieures, les plans silencieux sur l’Hôtel de région à Montpellier : tel est le Georges Frêche qu’aucune caméra de télévision n’avait su saisir jusque là. Mais l’enfant terrible de la politique n’en reste pas moins un homme de parole. Et cela sans voix-off ni interview directe de l’intéressé.
La parole, certes, mais aussi l’action. Il connaît la chanson, les clés de la réussite et ne se gêne pas pour pousser la chansonnette. Georges Frêche parcourt la France, d’un meeting au fin fond de l’Hérault aux côtés d’un groupe de sympathisants, jusqu’aux médias nationaux friands de nouvelles joutes verbales. Il sait que la route est rude. Mais franchit les obstacles. La canne à la main. La mine triomphante. Et son équipe, toujours présente, indissociable de son raz-de-marée.
Georges Frêche délivre une remarquable leçon de politique : (re)maniement du verbe (mauvaise langue mais sans langue de bois), mensonges délibérés (« J’ai la mémoire courte », s’esclaffe-t-il), attaques misogynes. Tous y passent. Et peu y réchappent. Mais aussi : écoute du peuple (« Je suis peut-être populiste, mais aussi et surtout populaire », se fend-t-il), patience et abnégation. Toute la difficulté réside dans cet équilibre, brillamment mis en lumière par ce documentaire. Et à aucun moment, le réalisateur ne prend partie. Il n’y a pas deux poids, deux mesures. Il n’y a qu’un poids démesuré : Georges Frêche. Lourdingue, assurément, mais surtout lourd (politiquement) et dingue (humainement). Arrogant et sensible. Horripilant et attachant. Monstrueusement humain, en somme. Claudiquant, Georges Frêche était, éreintant il est, plus vivant que jamais il restera. 


Fiche du film : http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=186377.html


8.5/10



lundi 17 janvier 2011

Godspeed You! Black Emperor @ La Villette, Paris (14/01/2011)


Il est question de Dieu ce soir encore.
En effet, j'ai eu la chance d'assister au concert des inenarrables et impenetrables GY!BE. On ne va pas voir un concert de GY!BE, on le sent. On le vit. Et apres on meurt de desespoir et de bonheur.
Une question, posee par l'ami B. : "Jusqu'a quel point peut on aller dans le non-consensuel ?"
Ou se situe la frontiere entre le genie absolu et le foutage de gueule emu ?
Une reponse, d'un philosophe francais meconnu :
"L'architecture, c'est ce qui reste, une fois la pierre enlevee".
Ce a quoi Goethe repond : "L'architecture, c'est de la musique figee". 

. / 10

dimanche 16 janvier 2011

Between me & God there is Thom Yorke

Je demande souvent aux Jehovas que je (ou qui me) croise "Mais ca fait quoi de rencontrer Dieu bordel ? Il a une page Facebook, vous trouvez pas qu'il est devenu assez casual ce mortel serieux ?"

En general cela suffit pour les faire deguerpir. Parfois non. J'insiste : "Jure sur le Coran que tu l'as vu, que t'as mouille quand il a prononce ton prenom ou que t'as pas appele ton fils Joseph Cohen ?"

Dieu existe parce que "Dieu est mort", clamait Nietzsche. Ce slogan est devenu le credo de l'atheiste so branche qui a lu Zarathoustra sans avoir jamais ecoute de Wagner le nazi (sic). Friedrich doit s'en retourner dans sa tombe en cendres. Clamer que Dieu est mort revient a affirmer son existence pure, son entite et son inanite. Tout cela en trois mots. Pourquoi lire la Bible, franchement ?

Affirmer que quelque chose existe, c'est le reduire a neant. Dieu existe autant voire plus que votre gueule de bois diurne neurastheniquement imbittable. Elle disparait, revient. Le tabac occupe l'esprit, l'alcool le detruit et le jeu le pervertit. Dieu est semblable a un iPhone : il suscite des passions ineffables, lobotomise l'homme tout en lui donnant un sens.  Mangez la pomme avec l'Adam, bon sang !

Croire en Dieu est une chance, un desespoir positif. Je crois en Dieu, je l'ai vu de mes yeux jeudi 13 janvier 2011, Vigo Street, London. En ecrivant ca, j'espere que mon blog ne deviendra pas un site de campagne pour la beatification de JP2, qui deviendrait derechef JP2.0. Oh God, c'est deja fait, ouf !

Croiser Dieu, son idole, est tout ce qu'il y a de plus vain. Thom Yorke m'a parle, fait un dessin et refuse une photo. En suis-je transforme ? Pas vraiment. Mais, cet instant m'aura au moins fait croire en l'espoir et a la pensee ultrapuissante qu'est : Dieu est comme toi et moi, il chie, parle, respire (dans cet ordre la) et pourtant, comme toi & moi, son existence rend l'enfer quotidien vivable. Concevable. Thom Yorke grace a son art, chacun se demerde hein. Mais la vie existe, bien qu'elle soit souvent une rose fanee oubliee aux fond du jardin. Nous sommes tous une rose fanee qui un jour ou l'autre, a eclos et mourra.

Nous sommes morts, alors, vivons ivres morts.












vendredi 7 janvier 2011

Somewhere (Sofia Coppola)




Sofia Coppola voulait-elle que le spectateur quitte son siège éjectable de cinéma dès la première scène ? Ca en a tout l’air. Non pas par snobisme, mais parce que le siège éjectable en question, il se situe dans la Ferrari noire que conduit Johnny Marco, héros en désarroi de Somewhere. Elle aurait pu le vouloir, tant cette scène dit tout sur le film et contient l’essence de son cinéma. On y voit Johnny conduire son bolide. Celui qui ne le mènera nulle part, puisque il roule sur circuit fermé. Seul. Une fois. Deux fois. Jusqu’à l'effroi. Le moteur vrombissant, puis le silence. Le spectateur assiste ahuri à une scène d’une puissance rare, épaulée par la caméra plan fixe de Coppola. La vie, c’est comme rouler une Ferrari à 320 km/h sans savoir où cela nous mène. Mais on poursuit son chemin : il est bon de se laisser aller, sans se soucier, sans frein ni destin. De se sentir vivant dans un monde au point mort. Aller. Un petit tour et puis s’en va.

Attendue au tournant mais critiquée à outrance pour ses excès stylistiques et son cinéma « ennuyesque », Sofia Coppola donne le ton. Son nouveau film est contemplatif, sans action, inspiré. Après Virgin Suicides et des jeunes filles en fleur fanées par le devoir d’existence dicté par leur parents, les errances inénarrables et intraduisibles de Bill Murray et Scarlett Johansson dans Lost in Translation, et les apitoiements vaniteux et insouciants de Marie Antoinette, reine d’un peuple, vaine d’elle-même. Somewhere suit la parfaite lignée de ce parcours tout tracé. Le spectateur avance en terrain connu. E(s)t conquis. Un film, comme le quatrième angle droit d’une carrière qui n’a pas connu de temps mort.

Oui, les scènes se suivent et se ressemblent. On ne voit pas grand-chose, mais on (res)sent beaucoup. Atrocement. Cette vie de folie mais pas très jolie que mène Johnny Marco (brillant Stephen Dorff, jusque là cantonné aux seconds rôles), c’est celle que chacun de nous aurait pu vivre. Sofia Coppola a l’intelligence d’avoir mis la vie au centre de son art, et pas l’inverse. Grâce à un regard de cinéaste unique et piqué au vif. Libre. Lorsque le héros retrouve sa fille dont il doit s’occuper malgré les havres et les illusions de sa vie d’acteur, il est comme désemparé. Il coule ou flotte, on ne sait plus trop. Cleo (Elle Fanning) le regard évanescent, vit avec un père déchu et une mère tûe. Où est sa place ? Quelque part, entre les tendres bras (plâtrés) du papa dans un lit du Château Marmont de Los Angeles, et la chatte visqueuse d’une blonde russe employée pour se dandiner au service dudit père. C’est ce va-et-vient constant entre l’insoutenable et la légèreté de cet être que Sofia Coppola nous invite à contempler. Et à interroger. Nos vies sont-elles la somme des lieux que l’on côtoie, les silences de l’être aimé qui n’est plus (ou pas) là, ou bien est-ce cet ailleurs qui nous tend les bras ? Johnny , acteur mais que l’on ne voit jamais jouer (ou alors à son propre rôle) répond par un sidérant : « Je ne suis rien ».    

Au fond, on aimerait tous admirer les étoiles et se dire que, quelque part, on compte un peu pour quelqu’un. Ce quelque part est invisible. Mais l’astre, dansant, perdu ou mort, est en nous, il est autre. « Je est un autre », écrivait Rimbaud, mais je ne peux être autre. A moins que le monde, mon monde, soit une infinité de possibilités. Une constellation de sentiments. Le chaos. L’apocalypse. L’abysse. Quelque part, il y a une existence qui nous attend, faite d’art, de joie et des espoirs. Somewhere.

9/10

lundi 3 janvier 2011

Me & my new joytoy


J'ai pas encore pu essayer au niveau du son, mais l'objet frôle le magique.
Très léger, look vintage (pour ceux qui trouvent ça trop tape à l'oeil, le modèle existe en noir, gris... en moins cher).
Niveau technique : télécommande, lecteur vinyle 3 formats, lecteur CD, port USB, possibilité d'écouter au casque, possibilité d'encoder les vinyles et les CD en mp3. Pour moi c'est parfait. J'espère que niveau son ça tiendra ses promesses.

http://www.amazon.fr/PLATINE-DISQUES-VITESSES-SD-LECTEUR-CD-RADIO-ENCODEUR-USB-2-0-MP3/dp/B0043BMHK8/ref=sr_1_6?ie=UTF8&s=electronics&qid=1294054477&sr=8-6